Afrique du Sud: Cyril Ramaphosa promet la fin des coupures de courant
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promis jeudi soir, lors de son discours annuel à la nation, la fin prochaine des coupures de courant qui plombent la première industrie du continent, à seulement quelques mois des prochaines élections.
« Nous avons établi un plan clair pour mettre fin aux délestages », at-il déclaré devant les parlementaires au Cap. « Nous sommes confiants que le pire est derrière nous et que la fin des coupures de courant est enfin à portée de main », a-t-il ajouté, promettant « des milliers » d’emplois dans les énergies renouvelables.
En costume noir et cravate rouge, il n’a pas évoqué directement les élections, qui pourraient être organisées courant mai, ni précisé leur date. Les Sud-Africains doivent se rendre aux urnes pour renouveler leur Parlement, qui désignea le prochain président.
M. Ramaphosa, comme il le fait depuis des mois, a rappelé les progrès accomplis depuis la fin de l’apartheid et l’arrivée au pouvoir, il y a trente ans du Congrès national africain (ANC) toujours au pouvoir.
Sans le nommer, Ramaphosa s’en est vivement pris à son avant en affirmant que les « plus grands dégâts » causés au pays après la démocratie ont été infligés par la période de corruption massive qui a marqué le règne de l’ancien président Jacob Zuma. (2009-2018).
Le mois dernier, Zuma, 81 ans, a été suspendu de l’ANC après avoir annoncé en décembre qu’il soutiendrait un nouveau parti dissident baptisé uMkhonto We Sizwe (MK), qui menace de prendre des voix au parti au pouvoir.
« Pendant dix ans, des individus au plus haut niveau de l’État ont conspiré avec des particuliers pour prendre le contrôle et réorienter des entreprises publiques, des agences de forces de l’ordre et d’autres institutions publiques », a déclaré M. Ramaphosa.
Des « milliards de rands », soit des centaines de milliers d’euros, « qui étaient censés répondre aux besoins des Sud-Africains ordinaires ont été volés », a-t-il rappelé.
A l’approche d’élections cruciales, à l’enjeu dans lequel l’ANC pourrait se maintenir au pouvoir grâce à une coalition mais perdre la majorité absolue selon toutes les enquêtes d’opinion, il a vanté les mérites de l’ANC, notamment d’avoir d’avoir apporté la démocratie en Afrique du Sud.
Il a énuméré certaines réalisations des trente dernières années, notamment les programmes d’aide sociale et de développement économique qui ont aidé à sortir de la pauvreté de nombreux Sud-Africains. Le pays reste cependant le plus inégalitaire au monde, selon la Banque mondiale.