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Afrique du Sud : le parti radical EFF lance sa campagne

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Le sulfureux leader de la gauche radicale sud-africaine, Julius Malema, a lancé samedi 10 février la campagne de son parti en vue des prochaines élections générales, taxant l’ANC au pouvoir et menacé d’un revers historique électoral, d’inaction face aux maux. du pays.

Devant des milliers de soutiens rassemblés dans un stade quasiment plein de Durban (est), capitale de la province clef du KwaZulu-Natal comprenant le plus grand nombre d’électeurs, le chef du deuxième parti d’opposition a accusé le Congrès national africain ( ANC) d'”apartheid économique”.

“Qu’est-ce que la liberté sans emploi ?”, at-il fustigé, “qu’est-ce que la liberté sans électricité ?”

Le président Cyril “Ramaphosa continue à tuer notre peuple”, a asséné M. Malema, coiffé de son inutilisable béret rouge et connu pour ses provocations et ses formules chocs. “Nous voulons le pouvoir pour l’utiliser de manière décisive”.

La première puissance industrielle du continent est confrontée à une grave crise de l’énergie engendrant des coupures d’électricité allant jusqu’à douze heures par jour. Le climat socio-économique est également marqué par un chômage endémique et des inégalités croissantes.

Dans ce contexte morose et avec une image écornée par les affaires de corruption, l’ANC à la tête du pays depuis la fin de l’apartheid risque de perdre sa majorité absolue au Parlement pour la première fois à l’issue des prochaines élections, selon les enquêtes d’opinion.

Les quelque 27,5 millions de Sud-Africains inscrits sur les listes électorales se rendront aux urnes entre mai et août pour renouveler leur Parlement, qui désignera ensuite le prochain président. La date précise du scrutin doit encore être annoncée.

Ces derniers mois, les partis d’opposition ont activement cherché des stratégies d’alliances pour élogier l’ANC.

Le premier ministre, l’Alliance démocratique (DA), est encore largement perçu comme un parti blanc, une coalition avec dix petites formations politiques. Administrateur de la ville du Cap, le DA a toutefois fermement refusé de se rapprocher de l’EFF, invoquant de profondes divergences de “valeurs et principes”.

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