Quelque 50.000 participants sont attendus sur les deux semaines de la COP29, dans le stade olympique de Bakou, sur les bords de la Caspienne, mer dans laquelle l’Azerbaïjan prévoit une forte expansion de sa production de gaz naturel.
A l’issue d’une première journée poussive lundi, les près de 200 pays réunis ont fini par adopter une première décision tard dans la soirée: les premières règles majeures de l’ONU, censées établir un marché fiable des crédits carbone, jusqu’ici sans régulation internationale et sujet à abus, fraudes et « greenwashing ».
Une « percée », selon la présidence azerbaïdjanaise, qui désirait un succès dès le premier jour. Mais les ONG ont dénoncé un passage en force et un manque de transparence.
Les pays en développement, avec la Chine et l’Inde, ont aussi bataillé en coulisses sur l’ordre du jour, un bras de fer très symbolique des tensions entre Nord et Sud, qui seront le thème de toute cette COP.
Car c’est bien l’argent qui occupera les délégués nuit et jour jusqu’au 22 novembre.
L’aide climatique sert à construire des centrales solaires, améliorer l’irrigation, construire des digues ou aider les agriculteurs face aux sécheresses.
Aujourd’hui de 116 milliards de dollars par an (en 2022), ces financements doivent être plus que décuplés dans les prochaines années, selon les pays pauvres. Des montants que les pays occidentaux jugent irréalistes pour leurs finances publiques, en période d’austérité en Europe.
« Ce ne seront pas des négociations faciles, peut-être même les plus difficiles depuis Paris », a commenté la négociatrice allemande, Jennifer Morgan.
Des dirigeants de pays pauvres frappés cette année par des catastrophes climatiques, en particulier d’Afrique et d’Asie-Pacifique, défileront nombreux à la tribune pendant deux jours.
Parmi eux, le dirigeant par intérim du Bangladesh, Muhammad Yunus ou encore Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade, cheville ouvrière des projets de réforme de la finance mondiale au service du climat.
La vraie bataille pour arracher un engagement financier des pays développés se poursuivra en coulisses.