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France/Médias : « le Maroc est un grand pays souverain et n’a pas besoin de petits télégraphistes » (Rachid M’Barki )

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C’était le grand oral de Rachid M’Barki depuis qu’il a été débarqué de BFM TV. L’ex journaliste présentateur de cette chaîne de télévision française du groupe Altice reste ferme et clame son innocence. Licencié après des soupçons d’ingérence étrangère dans son travail, le désormais ex présentateur se dit victime d’un acharnement. Ce mercredi 22 mars 2023, il a été interrogé pendant deux heures par une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy.

Rachid M’Barki persiste et signe, il n’a jamais été payé par le Maroc et revient sur l’expression « Sahara marocain ». Le début de cette affaire dans laquelle il est mis en cause remonte à la diffusion de quelques brèves d’information illustrées en image et ayant notamment trait aux oligarques russes, au Qatar et au dossier du Sahara. L’ancien salarié de BFM TV a été mis en cause dans une enquête internationale du collectif de journalistes Forbidden Stories, à laquelle ont contribué pour la France la cellule investigation de Radio France et Le Monde.

Parue mi-février, cette enquête pointait les activités d’une société israélienne, surnommée « Team Jorge », spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont des États. A-t-il été manipulé dans la diffusion de ces informations? L’homme ne se ménage pas pour répondre par la négative. Devant les parlementaires, il a assuré n’avoir eu « à aucun moment l’impression (…) qu’il pouvait travailler pour quelqu’un qui essayait de manipuler une information »

Mais, surtout il a tenu à dénoncer le comportement de son confrère Frédéric Métézeau, correspondant de Radio France à Jérusalem et qu’il accuse de ne pas avoir respecté le principe du contradictoire dans son enquête. Le reporter, en partenariat avec le collectif Forbidden Stories mais aussi d’autres médias internationaux, avait publié en février dernier, une longue enquête, sur une officine israélienne et ses pratiques, dont les faits révélés ont été à l’origine de l’enquête interne visant le journaliste Rachid M’Barki.

Toujours fidèle à sa ligne de défense, Rachid M’Barki a également tenu à faire une mise au point lorsque le nom du Maroc a été évoqué par la rapporteuse de la commission d’enquête, Constance Le Grip (Les Républicains) en soulignant notamment un reportage sur l’organisation d’un forum économique Maroc-Espagne à Dakhla. Ici il était question du vocabulaire utilisé par le journaliste. Ce dernier a affirmé sans équivoque « Concernant le Maroc, on a même prétendu que j’ai été payé par le Maroc. Ce qui est absurdité totale ». « le Maroc ne m’a jamais donné un seul centime pour dire quoi que ce soit » a-t-il martelé.
Revenant sur le reportage en question, il précise que ce jour-là, il y avait une actualité. « C’était l’ouverture du forum économique entre le Maroc et l’Espagne au sud du Maroc, à Dakhla, au Sahara. C’est pour ça que pour moi c’est une actualité. Le deuxième point, c’est que ça se déroule à Dakhla qui est une ville du Sahara », lance-t-il.

Question sémantique, M’Barki précise : j’ai dit que ce forum entre le Maroc et l’Espagne avait été rendu possible grâce au réchauffement des relations entre les deux pays, en rappelant qu’il y avait une rupture diplomatique et que même les frontières étaient fermées. Grâce à ce réchauffement, depuis que l’Espagne avait reconnu le Sahara marocain. Voilà ma phrase exacte », avance-t-il.

Il rappelle par ailleurs que récemment une personne a aussi parlé de Sahara marocain : « je crois que c’est le chancelier autrichien. Et ça date de la semaine dernière ».
Passant outre la question qui lui a été posé, l’ancien animateur s’attarde sur sa « pensée profonde à propos du Maroc. Dès lors que le sujet du Maroc et de son mon expression du Sahara marocain ont pris l’ampleur qu’on a connue, je suis soudainement devenu, comme par enchantement, journaliste franco-marocain. Avant cela, personne n’avait fait référence à mes origines dans la presse. D’ailleurs, il y a même des gens qui se demandaient de quelle origine j’étais. Et moi-même je n’ai jamais mis en avant mes origines marocaines », indique M’Barki.

Il conclut sa réponse à propos du Maroc en déclarant : « J’ajouterai une dernière chose. Et ça c’est vraiment le fond de ma pensée : le Maroc est un grand pays, souverain et qui n’a besoin de personne pour défendre ses intérêts. Et surtout pas de petits télégraphistes ».

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