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Guerre Russo-ukrainienne: Quand l’Algérie s’illustre par la duplicité

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S’il y a une actualité qui défraie la chronique depuis plus d’un an, c’est bien la guerre russo-ukrainienne avec son lot de réactions à l’emporte-pièce : les uns pour soutenir, les autres pour condamner. Rien d’étonnant, car les principaux socles de la politique internationale sont notamment la réalpolitique et la géostratégie entre autre. Ce conflit semble surtout avoir suscité un bégaiement de l’histoire de deux blocs, la Russie d’un côté et de l’autre l’occident avec à sa tête l’union européenne qui n’a de cesse martelé son opposition à l’agression russe contre le peuple ukrainien.

L’hostilité que manifeste l’union européenne envers la Russie en raison de ce conflit a d’ailleurs été manifeste le 23 février 2023 par le vote de plusieurs pays de l’UE de la résolution onusienne appelant au retrait de la Russie d’Ukraine et au « respect de la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». C’était au cours d’une Assemblée Générale extraordinaire de l’ONU convoquée à New York à la veille du premier anniversaire de la guerre. L’Union Européenne, faut-il le rappeler est devenu ces temps-ci, un allié de l’Algérie au nom du Gaz. En procédant par syllogisme, on est tenté de faire le raisonnement suivant : Si l’Union Européenne est opposée à la Russie, Or L’Algérie est Alliée de l’Union Européenne, donc l’Algérie est aussi opposée à la Russie. Erreur ! Mais de quelle Algérie parle-t-on vraiment ?

L’Algérie qui est devenue le porte-avions russe en méditerranée, l’Algérie qui a récemment mené des manœuvre militaires conjointes avec la Russie près de sa frontière avec le Maroc, l’Algérie qui est l’un des grands financiers de l’agression de Poutine contre le peuple ukrainien en étant client de l’industrie d’armement russe. La très grande proximité entre Alger et Moscou n’est un secret pour personne. Les Eurodéputés se sont saisi du dossier et ont envoyé le 16 novembre dernier une lettre à la présidente de la commission de l’UE, Ursula Von Der Leyen demandant la révision de l’accord d’association entre l’union européenne et l’Algérie entrée en vigueur en 2005, en raison des liens grandissants entre l’Algérie et la Russie. Or, on le sait aussi depuis belle lurette, l’Union Européenne a intensifié ses liens avec l’Algérie en raison de la dépendance croissante au gaz consécutive à cette même guerre en Ukraine.

Et fait majeur, la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, s’est même rendue en octobre 2022 au Pays d’Abdelmadjid Tebboun où elle a déclaré que « l’Algérie est un partenaire d’exportation digne de confiance ». Comment alors un partenaire digne de confiance peut-il s’allier à l’adversaire de Bruxelles ? Une chose semble évidente aujourd’hui, l’Union européenne s’est rendue coupable d’une erreur d’appréciation quant au profil réel de son « partenaire » et de ses réelles intentions. Les positions alambiquées de l’Algérie doit amener l’Union Européenne à reconsidérer ses relations avec ce pays  qui joue un double jeu.

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