L’annonce de sa démission a paru comme surprenante à plus d’un, mais en fait, de nombreux observateurs s’y attendaient eu égard aux difficultés que le haut diplomate onusien éprouvait en Libye. Ghassan Salamé a décidé de jeter l’éponge après plus de deux ans d’efforts sans succès au pays de feu colonel Mouammar Kadhafi.
L’envoyé spécial des Nations unies en Libye a demandé au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, de le « libérer de ses fonctions ». « Je dois reconnaître que ma santé ne me permet plus de subir autant de stress », a tweeté lundi après-midi le Représentant spécial et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).
En début d’année, l’intellectuel libanais de 69 ans avait tenté un ultime coup diplomatique en réunissant à Berlin les pays impliqués dans le conflit libyen pour qu’ils prennent un réel engagement afin de respecter l’embargo sur les armes. Peine perdue. Malgré les belles promesses, les affrontements ont continué à Tripoli et dans sa banlieue, assiégé depuis bientôt un an par les troupes du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, soutenu par certaines puissances.
C’est le 22 juin 2017 que la nomination de M. Ghassan Salamé, en tant que Représentant spécial et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a été officialisée. L’homme avait succédé à ce poste l’Allemand Martin Kobler. Ghassan Salamé y a apporté plus de trois décennies d’expérience dans le domaine de la fonction publique et du milieu universitaire. GK
