Maroc : Après son exploit dans l’énergie solaire, le royaume chérifien veut réaliser un coup de maître dans le gaz naturel
En matière énergétique sur le continent africain, et même dans le monde, le Royaume du Maroc se hisse parmi les géants. Après s’être conforté dans son statut de champion dans la promotion des énergies renouvelable à travers la réalisation de la plus grande centrale solaire au monde, le complexe Noor Ouarzazate, le premier projet solaire élaboré dans le cadre de la stratégie énergétique à l’horizon 2030, le Royaume chérifien est en passe de franchir un autre pallier et pas des moindres.
Dans un contexte géopolitique marqué par une forte demande internationale de gaz et pétrole et une flambée des prix après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le royaume se lance dans la mise en œuvre de son méga projet gazier sensé profiter à plusieurs pays. Le 06 novembre dernier, le roi du Maroc Mohammed VI a vanté le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui doit approvisionner l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, sur fond de vive rivalité avec l’Algérie voisine.
Un mémorandum d’entente sur ce projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc avait été signé à la mi-septembre à Rabat avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La Mauritanie et le Sénégal participent également à ce projet.
« Destiné aux générations présentes et futures, le projet œuvre en faveur de la paix, de l’intégration économique du continent africain et de son développement commun. Notre souhait est qu’il soit plus largement un projet stratégique profitable à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest, dont la population dépasse 440 millions d’habitants » avait plaidé le Roi Mohammed VI dans un discours sur le Sahara occidental en début du mois de novembre.
Long de 6.000 km, le projet Nigeria-Maroc doit traverser 13 pays africains le long de la côte Atlantique et alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
Il doit permettre d’acheminer plus de 5.000 milliards de mètres cubes de gaz naturel jusqu’au Maroc. De là, il sera connecté directement au Gazoduc Maghreb Europe (GME) et au réseau gazier européen. GK
