Maroc : La côte Atlantique de l’Afrique au cœur de la Vision Royale du Co-développement
Les statistiques le disent de façon claire et précise, le transport maritime représente 90% des échanges mondiaux et ceux-ci sont en perpétuelle augmentation. C’est fort de ce constat que le Maroc veut prendre le lead d’une initiative grandeur nature qui vise à faire bénéficier à l’Afrique de son plein potentiel dans le secteur maritime. Porté par la vision de co-développement promue par sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume chérifien a, en ligne de mire, la côte atlantique du continent noir. Cette région, étendue de Tanger au Cap de Bonne Espérance, joue un rôle crucial dans les dynamiques économiques, environnementales et géopolitiques mondiales.
Une compagnie navale africaine pour promouvoir la compétitivité régionale
Pour le Développement de l’Afrique, le souverain marocain ne ménage aucun effort. Convaincu que l’espace de l’Afrique atlantique transcende la simple étendue d’eau bordant la côte ouest du continent africain et concentre une part prépondérante, soit près de 55 % de la richesse économique africaine, sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc ambitionne de mettre en place une compagnie navale africaine afin de faire de cet espace commun un acteur majeur dans le commercial international pour permettre d’améliorer sa compétitivité logistique et promouvoir son attractivité économique.
En renforçant les capacités logistiques et commerciales à travers les voies maritimes, le Royaume du Maroc est persuadé que cette compagnie navale contribuera de manière significative à l’essor économique et commercial de l’Afrique de l’Ouest. Cette synergie logistique en gestation se justifie. Les ports situés le long de cette côte revêtent une importance capitale en tant que points nodaux facilitant le commerce mondial, tant pour l’importation que pour l’exportation de marchandises entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et d’autres régions.
En outre, des centres économiques majeurs tels que Tanger et Dakhla au Maroc, Lagos au Nigeria, Dakar au Sénégal, Luanda en Angola, et Cape Town en Afrique du Sud prospèrent en raison de leur emplacement stratégique sur la côte atlantique. Dans un contexte de mise en œuvre par l’Afrique de la Zone de libre-échange continentale, cette vision, centrée sur le co-développement, s’inscrit dans une perspective globale d’intégration économique endogène avec pour avantages certains la croissance économique, la coopération régionale, les échanges internationaux, le partage des connaissances et le renforcement des flux d’exploitation des ports.
Gagner le pari de la souveraineté énergétique
Dans le processus de développement de l’Afrique, la souveraineté énergétique soulève une question d’importance stratégique : comment le continent peut-il assurer son autonomie énergétique face aux fluctuations du marché mondial et aux enjeux géopolitiques ?
Face à cette interrogation, le royaume du Maroc sous le leadership éclairé de sa Majesté le Roi trace la voie à suivre avec un projet concret dont la mise en œuvre a déjà franchi plusieurs étapes. Il s’agit du méga gazoduc Maroc-Nigéria qui a fait l’objet de la signature de quatre protocoles d’accord en juin dernier pour assurer l’avancement et l’orientation stratégique de ce chantier dont la réalisation est estimée à 25 milliards de dollars.
Ce réseau gazier transcontinental émerge comme une pierre angulaire, offrant non seulement une source d’énergie vitale, mais également renforçant la souveraineté énergétique des nations africaines. Cette initiative audacieuse favorisera une interconnexion énergétique régionale, promouvant la stabilité et l’autosuffisance énergétique.
Le gazoduc va transporter du gaz à travers les pays signataires, à savoir le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc, en plus du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
La souveraineté alimentaire au cœur des préoccupations
Alors que les démographes tablent sur une population de 2,49 milliards de personnes en Afrique à l’horizon 2050, les préoccupations liées à la sécurité alimentaire se font de plus en plus pressantes quant aux capacités du continent à nourrir sa population. Dans ce contexte, le Royaume du Maroc veut stimuler la croissance de la production agricole en Afrique. Et cela passe par le développement d’une chaîne de valeur pour les fertilisants.
Cette infrastructure stratégique constituera une assise solide pour la consolidation de la souveraineté alimentaire. En favorisant la production et la distribution efficace de fertilisants, elle contribuera à renforcer la sécurité alimentaire dans la région, un enjeu central pour le développement durable.
Fer de lance de cette dynamique, le Groupe OCP contribue efficacement à la réalisation de cette initiative, ancrée dans une vision de co-développement et qui témoigne de l’engagement envers la prospérité partagée et la croissance économique durable pour les 23 nations de l’Afrique atlantique.
