Les sélectionneurs néo-zélandais Steve Hansen et gallois Warren Gatland quitteront leur long et fructueux mandat à l’issue du match pour la 3e place, vendredi (10h00 françaises) à Tokyo, où le XV du Poireau vise sa première victoire contre les All Blacks depuis 1953.
Non, la médaille de bronze ne sera pas décernée par un “jeu à boire” comme, selon Gatland, l’a suggéré en plaisantant le président de la fédération néo-zélandaise, Steve Tew, à son homologue gallois, Martyn Phillips.
Une blague qui souligne la difficulté à se remotiver pour aller chercher un honorifique podium après la désillusion vécue en demi-finales. Où les Néo-Zélandais, double tenants du titre, ont subi contre l’Angleterre (19-7) leur première défaite dans la compétition depuis 2007, quand le XV du Poireau, comme en 1987 et 2011, a échoué aux portes de la finale, battu d’un souffle par l’Afrique du Sud (19-16).
Gatland, Néo-Zélandais comme Hansen, en était déjà le sélectionneur en 2011, arrivé en poste quatre ans plus tôt.
Un bail riche de quatre victoires dans le Tournoi des six nations, dont trois avec Grand Chelem à la clé (2008, 2012 et 2019), que le technicien de 56 ans espère agrémenter d’une première victoire personnelle face à la Nouvelle-Zélande.
– Hansen, première –
“Nous somme déçus de ne pas être en finale, mais nous avons une chance d’écrire un peu l’histoire contre les All Blacks. 66 ans sans battre une équipe, ça fait longtemps. Nous avons battu toutes les autres nations” souligne Gatland, qui dirigera une troisième fois les Lions britanniques et irlandais lors de leur tournée à l’été 2021 en Afrique du Sud.
“Il y a beaucoup d’enjeux, même si les deux équipes sont déçues de ne pas participer au +gros match+. Il y a notamment beaucoup de fierté en jeu, une victoire représenterait quelque chose de spécial pour nous” ajoute-t-il.
Hansen, de trois ans l’aîné de Gatland, n’a lui jamais combattu pour la troisième place, et pour cause: sélectionneur depuis l’après Mondial-2011 après avoir été adjoint, il a connu face au XV de la Rose sa première défaite en Coupe du monde comme entraîneur principal des All Blacks.
Il en sourit — “c’est la première fois que je dois faire ça” — mais reconnaît de l’enjeu à cette rencontre. Pour les Gallois, qu’il a entraînés de 2002 à 2004 et pour qui “une victoire reviendrait peut-être à gagner la Coupe du monde”, mais pour son équipe et lui, aussi.
Une défaite et les All Blacks sortiraient par la petite porte. Hansen, annoncé du côté du championnat japonais et de Toyota Verblitz dans les prochaines semaines, partirait lui, comme le capitaine Kieran Read (34 ans, 126 sél.) sur une fausse note.
Après avoir perdu seulement 10 de ses 107 rencontres à la tête de la sélection, lui avoir apporté un titre mondial en 2015 et six Rugby Championship.
AFP