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Niger: Investi, le nouveau Président Mohamed Bazoum mesure les défis sécuritaires de son pays.

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Le nouveau président du Niger, Mohamed Bazoum, a prêté serment vendredi en pleine crise, deux jours après « une tentative de coup d’Etat » au moment où le pays subit les pires attaques jihadistes de ces dernières années, qu’il a qualifiées de « crimes de guerre ».
Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique de l’Ouest et centrale, dont le Togolais Faure Gnassingbé ou encore le Tchadien Idriss Déby Itno, qui vient d’envoyer 1.200 soldats au Niger pour combattre les jihadistes, ont assisté à la prestation de serment dans le Centre international de conférences de Niamey pavoisé aux couleurs verte, blanche et orange du drapeau nigérien.

Partenaire privilégié dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, la France était représentée par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Le Niger est « confronté à l’existence de groupes terroristes dont la barbarie vient de dépasser toutes les bornes » et qui « se livrent à des massacres de civils innocents à grande échelle, commettant à l’occasion de vrais crimes de guerre », a déclaré dans son discours d’investiture M. Bazoum, très proche de son prédécesseur Mahamadou Issoufou.

Il a affirmé que les chefs de ces groupes venaient « d’autres pays. Jamais aucun chef terroriste n’a fait cas de griefs contre notre Etat, encore moins formulé la moindre revendication en sa direction ». Le Niger fait face dans le Sud-Est, frontalier du Nigeria, aux attaques du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, et dans sa partie Ouest, proche du Mali, à celles de groupes affiliés à l’Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda. Le passage de relais entre MM. Issoufou et Bazoum, a été le premier entre deux présidents démocratiquement élus. Saluant en son prédécesseur un « dirigeant exceptionnel », M. Bazoum a relevé qu’il avait « accepté de quitter le pouvoir de bonne grâce ».

M. Bazoum, 61 ans, a été élu à l’issue du second tour de la présidentielle du 21 février avec plus de 55% des voix face à un ancien président, Mahamane Ousmane, qui n’a pas reconnu sa défaite et a appelé à des « manifestations pacifiques ».

Ce pays sahélien parmi les plus pauvres du monde a connu quatre coups d’Etat depuis l’indépendance en 1960 : le premier en avril 1974 contre le président Hamani Diori, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mamadou Tandja. Sans compter les tentatives de putsch, nombreuses.

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