Les premiers vaccins contre la paludisme ont été administrés à des enfants en République démocratique du Congo, pays où cette maladie cause des dizaines de milliers de morts par an, selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé(OMS) publié jeudi.
En RDC, le paludisme a causé plus de 24.000 décès et touché plus de 27 millions de personnes, principalement des enfants de moins de cinq ans, selon les données du rapport produit en 2022 par le ministère de la Santé.
Le pays avait reçu en juin 693.500 doses de vaccin R21/Matrix-M, recommandé par l’OMS et destinées à vacciner les enfants de 6 à 23 mois contre le paludisme.
Jeudi, les première doses de ce vaccin ont été administrées par piqûre à des enfants âgés d’au moins 6 mois à Mbanza-Ngungu, une ville située dans la province du Kongo-central (ouest), selon ce communiqué.
Selon l’OMS, la RDC devient le 15e pays africain à proposer la vaccination contre le paludisme, « élargissant ainsi l’accès à une prévention plus complète de la maladie ».
Dans son plan de lutte contre le paludisme pour la période 2024-2028, la RDC vise à protéger 80% des populations à risque avec notamment la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’extension des traitements préventifs à l’intention des femmes enceintes et des nourrissons, ajoute le document.
Le paludisme, également appelé malaria, est une maladie transmise à l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques. Elle tue plus de 600.000 personnes chaque année, dont 95% en Afrique, selon l’OMS.
Sur le continent, « un enfant décède du paludisme chaque minute », d’après l’organisation.
Des vaccins contre le paludisme ont été introduits pour la première fois en avril 2019 au Malawi, puis au Kenya et au Ghana, et ont démontré selon l’OMS que le vaccin « réduisait de manière substantielle les cas graves » de la maladie.