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Sénégal: Quand un bâtisseur s’apprête à sortir par la grande porte

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Le 02 avril 2024 marque officiellement la fin du deuxième et dernier mandat de Macky Sall. Le président sénégalais n’est pas candidat à l’élection présidentielle qui est programmée au 24 mars de cette même année. Après dix passées à la tête du pays de la teranga, le chef de l’Etat sénégalais devra quitter ses fonctions la tête haute nonobstant quelques remous nés du report de la présidentielle et des dossiers judiciaires de certains acteurs de la vie politique sénégalaise. C’est un pays à tout point stable que l’homme s’apprête à laisser en héritage.

C’est à juste titre, on se rappelle, que dans son dernier discours de fin d’année, Macky Sall dressait le bilan de ses deux mandat en offrant un aperçu de l’essor continu du Sénégal émergent. Car, il faut le souligner, en deux mandat de gouvernance, il a su démontrer une vision claire pour le développement de son pays, ce qui lui a valu le qualificatif d’homme visionnaire et stratège. Les chiffres sont plus éloquents. Avec un budget national en constante augmentation, passant de 2344 milliards de francs CFA en 2012 à 7003 milliards pour l’année 2024, le Sénégal a vu une expansion significative de ses investissements dans plusieurs secteurs productifs.

Son engagement pour le progrès social s’est traduit par des avancées significatives dans des secteurs prioritaires comme l’énergie, l’éducation, la santé et l’emploi. Pour gagner le pari de la souveraineté énergétique, le pays a plus que triplé ses capacités électriques, avec 1787 MW, et un réseau de lignes porté à 1552 km. De nouvelles centrales électriques à énergie propre ont été construites à l’instar de celles de Bokhole, Malicounda, Taïba Ndiaye, Méouane et Mérina Dakhar.

Avec son leadership avéré dans la lutte contre la corruption, Macky Sall est un fervent défenseur du développement durable, mettant en œuvre des politiques et des initiatives pour protéger l’environnement et promouvoir une croissance économique durable qui profite aux générations futures.
Sa politique du Sénégal émergent a payé. Sur le plan du développement des infrastructures, les avancées sont très significatives. De 1500 km de routes en 2012, le Sénégal compte désormais 2900 km de routes avec une progression remarquable dans la construction d’autoroutes, passant de 32 km à 189 km et prochainement 500 km grâce à des chantiers en cours. Sur le plan des transports, le Sénégal s’est hissé sous Macky Sall à un niveau très élevé et plutôt rare sur le continent.

Le pays connaîtra bientôt la fin de la deuxième phase du TER reliant Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne et l’inauguration prévue du BRT (Bus Rapid Transit) avec une flotte de 121 bus électriques équipés de Wi-Fi et fonctionnant à l’énergie solaire et une commande de 7 nouveaux trains s’ajoutera aux 15 actuels.
Pour marquer sa détermination à la réalisation dans son pays des Objectifs de Développement Durable, notamment l’ODD 6 lié à l’accès à l’eau, des forages ont été multipliés en milieu rural avec la première phase du PUDC, et la construction d’une 3e usine à Keur Momar Sarr portant le taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain et périurbain à 98% et à 96% en milieu rural.

S’agissant de l’engagement pour la souveraineté alimentaire, les efforts du gouvernement ont porté sur trois piliers : l’agriculture, l’élevage et la pêche.

De manière globale, la décision du chef de l’Etat sortant, Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, de ne pas briguer un nouveau mandat et de quitter le pouvoir le 2 avril prochain, s’inscrit dans le cadre de la tradition démocratique du Sénégal. Son engagement pour la paix et la stabilité, son leadership sur la scène africaine et internationale de même que le respect dont il a fait preuve envers les institutions font dire à nombre d’observateurs que Macky Sall s’apprête à faire une sortie par la grande porte.

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