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Soudan du Sud: le processus électoral bientôt mis en branle en vue de la présidentielle

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Les opérations d’inscription sur les listes électorales pour les scrutins prévus en décembre au Soudan du Sud commenceront en juin, a annoncé mardi la commission électorale, en assurant que les élections “auront lieu” malgré les nombreux doutes entourant leur organisation.

Ces élections, prévues dans le cadre d’un accord de paix qui a mis fin en 2018 à cinq ans de guerre civile entre les rivaux Salva Kiir et Riek Machar, ont été reportées à plusieurs reprises.

Acteurs politiques et sociaux sud-soudanais et partenaires internationaux restent sceptiques sur la possibilité de les organiser à la nouvelle échéance fixée en décembre, car aucun consensus n’existe entre MM. Kiir et Machar sur la tenue de ces élections, ni sur la nature du ou des scrutins à organiser (présidentielle, législatives, élections des gouverneurs…).

“Nous allons organiser des élections (…) Je pense que des élections auront lieu”, a déclaré le président de la commission électorale Abednego Akok, lors d’une conférence de presse.

“Nous avons élaboré un projet de calendrier pour les élections, ce projet commence en juin (…) La première chose est que votre nom doit être enregistré, c’est-à-dire l’inscription des électeurs (sur les listes), et cela commencera en juin”, a-t-il affirmé, sans plus de précision.

La commission électorale a précisé dans un communiqué que le Conseil des ministres avait approuvé en février un budget total pour l’organisation des élections de 253 milliards de livres sud-soudanaises (environ 215 millions d’euros à la date de février), qui doit être voté “très prochainement” par le parlement.

Elle ajoute avoir reçu le 2 avril une “avance de 22 milliards de livres sud-soudanaises” sur ce budget (13 millions d’euros au taux actuel). Ces sommes doivent notamment permettre la création de comités électoraux dans les dix Etats du pays.

“Le soutien de la communauté internationale est indispensable”, ajoute la commission électorale.

Le plus jeune pays du monde est paralysé depuis son indépendance du Soudan en 2011 par la rivalité entre Salva Kiir et Riek Machar, qui cohabitent désormais dans un gouvernement d’union nationale créée en 2020 avec M. Kiir président et M. Machar premier vice-président.

En décembre dernier, le représentant spécial de l’ONU au Soudan du Sud, Nicholas Haysom, estimait que le pays n’était “pas encore en mesure d’organiser des élections crédibles” en décembre 2024, soulignant qu’un certain nombre de “prérequis indispensables” devraient être mis en place “d’ici avril”.

Mais plusieurs points-clés de l’accord de paix de 2018, comme “l’unification” des forces de sécurité – c’est-à-dire l’intégration des forces pro-Kiir et pro-Machar au sein d’une même armée et police – et la rédaction d’une constitution, restent inachevés.

Le pays de 15,4 millions d’habitants, parmi les plus pauvres au monde, est par ailleurs miné par les violences interethniques locales en divers points du pays.

Le gouvernement se retrouve privé depuis quelques semaines de revenus pétroliers vitaux après l’arrêt d’un oléoduc endommagé au Soudan en guerre.

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