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Soudan: l’ONU dénonce un élargissement du conflit à d’autres régions du pays

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Une adjointe du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique a dénoncé jeudi devant le Conseil de sécurité un élargissement du conflit au Soudan à d’autres régions du pays, qui détient déjà le nombre le plus élevé au monde de personnes déplacées.

Cette diplomate ghanéenne, Martha Ama Akyaa Pobee, s’est alarmée, lors d’une réunion sans vote du Conseil, du fait que “le Soudan était confronté à une convergence de calamités humanitaires de pire en pire et d’une crise catastrophique des droits humains”.

Après près de sept mois de conflit entre l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohamed Hamdane Daglo, “presque 25 millions de personnes au Soudan ont désormais besoin d’aide humanitaire”, avait relevé lundi le chef des opérations humanitaires de l’ONU Martin Griffiths.

Déclenchée le 15 avril, cette guerre entre l’armée et les paramilitaires a fait plus de 9.000 morts selon une estimation de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme très largement sous-estimée.

“En dehors du Darfour, des affrontements meurtriers se sont poursuivis à Khartoum, Omdurman et Bahri (…) et persistent aussi au Kordofan-Sud, tandis que la situation reste tendue autour d’El-Obeid et du Kordofan-Nord”, a détaillé Mme Akyaa Pobee.

Mais “les hostilités ont débordé sur de nouvelles régions, comme les Etats de Gezira, du Nil-Blanc et du Kordofan-Ouest, exposant davantage de civils et d’humanitaires” au risque de violences, s’est inquiétée la représentante du chef de l’ONU Antonio Guterres.

Elle a réaffirmé que “le Soudan représentait dorénavant la plus importante crise au monde en termes de déplacement de populations avec 7,1 millions de personnes déplacées”.

Et l’ONU n’a pu fournir d'”aide vitale” qu’à 4,1 millions de Soudanais, soit “seulement 22% des personnes dans le besoin identifiées par les organisations humanitaires en 2023”, a-t-elle fait valoir.

Mardi, le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric, avait dénoncé des “violences à large échelle” contre l’ethnie des Massalit au Darfour et une “escalade” des violences interethniques dans ce pays de l’est de l’Afrique.

Les FSR entendent régner en maître au Darfour, où l’ONU craint un possible nouveau “génocide” après celui mené au début des années 2000 par les Janjawids, pour le compte du dictateur de l’époque Omar el-Béchir.

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