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Soudan: première apparition du chef des paramilitaires depuis le début de la guerre

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Le chef des paramilitaires, le général Mohamed Hamdane Daglo, est apparu publiquement vendredi pour la première fois depuis le début de la guerre au Soudan, dans une vidéo diffusée par ses Forces de soutien rapide (FSR). Au milieu de soldats en liesse, le général Daglo, dit « Hemedti », en treillis militaire, assure être « en faveur de la paix », en s’adressant au peuple soudanais. Dans cette vidéo de moins de cinq minutes, il a promis « une solution » au conflit « dans les 72 heures » en cas de « remplacement de l’état-major », faisant référence à ses rivaux de l’armée régulière.

Il a appelé à la reddition des alliés du général Abdel Fattah al-Burhane, son principal rival, à la tête de l’armée et chef de facto du pays. La guerre entre l’armée soudanaise et les FSR a commencé le 15 avril et a déjà fait plus de 3.900 morts à travers le pays, selon l’ONG Acled, et plus de 3,5 millions de déplacés et réfugiés d’après un dernier bilan de l’ONU.
Vendredi, des témoins à Khartoum ont fait état de tirs de roquettes et de frappes aériennes dans des quartiers densément peuplés. Dans le sud de la capitale, un habitant a fait état d’explosions à l’intérieur d’une usine militaire.

Piégés par les affrontements, plusieurs millions d’habitants de la capitale Khartoum vivent enfermés chez eux, soumis à de sévères pénuries d’eau, de nourriture et d’électricité par une chaleur étouffante. Au Darfour, qui avec Khartoum concentre l’essentiel des combats, « des milliers de personnes ont été déplacées de Nyala », la capitale de l’Etat du Darfour-Sud, dans l’ouest du Soudan, « après l’intensification des combats », selon le témoignage d’un habitant recueilli par l’AFP.

« Des obus sont tombés sur des maisons de civils », selon ce témoin.
Des combats avaient été déjà signalés jeudi à Nyala et vendredi dernier, 16 civils y ont été tués dans des échanges de tirs entre l’armée et les paramilitaires. Nyala, la deuxième ville du Soudan, est aussi la plus importante de la vaste région du Darfour, où vivent un quart des 48 millions de Soudanais. Des villes et des villages entiers ont été détruits au Darfour, un fief des FSR déjà meurtri dans les années 2000 par une guerre civile sanglante. afp

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