A place where you need to follow for what happening in world cup

Zambie: Le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema, élu président

0

Le chef de l’opposition zambienne Hakainde Hichilema, 59 ans, a remporté l’élection présidentielle dans le pays d’Afrique australe, avec plus de 2,8 millions de voix, a annoncé la commission électorale dans la nuit de dimanche à lundi. L’opposant historique, bat ainsi de près d’un million de voix le président sortant Edgar Lungu qui dirige le pays depuis 2015, grâce à une forte participation et sur fond d’inflation et de difficultés économiques.

Hakainde Hichilema était la figure même de l’éternel opposant, toujours second. La persévérance de l’homme d’affaires zambien parti de rien mais aujourd’hui à la tête d’une grande fortune personnelle, est enfin arrivé au sommet de l’Etat.
Elevé comme un “garçon simple, qui surveillait le bétail”, “HH” comme le surnomment les Zambiens, tentait, à 59 ans, sa chance à la présidence pour la sixième fois, et pour la troisième face à M. Lungu.

Celui que la rue surnommme aussi “Bally”, terme affectueux réservé aux pères ou aux aînés, a perdu toutes les élections régulières ou anticipées organisées dans le pays depuis 2006, mais a fait progresser son pourcentage de voix à chaque tentative. La dernière fois, en 2016, il a perdu avec une marge si faible -à peine plus de 100.000 voix- qu’il avait contesté les résultats, affirmant que le scrutin lui avait été volé. Arrêté une quinzaine de fois depuis qu’il fait de la politique, il a passé quatre mois à l’isolement en prison pour “trahison” après avoir refusé le passage à un convoi présidentiel juste après l’élection de 2016.

Orateur éloquent et toujours rasé de frais, Hichilema, front haut et sourcils broussailleux, a mené une campagne habile sur les réseaux sociaux et travaillé dur pour se débarrasser de son image élitiste, troquant ses costumes sur mesure pour des treillis ou des jeans plus décontractés. Il a promis de redresser l’économie, alors que le président sortant était largement critiqué pour avoir endetté de manière déraisonnable le pays, notamment auprès de créanciers chinois, pour lancer de grands travaux d’infrastructure tape-à-l’oeil alors que l’inflation galopait.
Lors de son dernier discours de campagne dans la capitale Lusaka, M. Hichilema a affirmé que sa motivation politique lui venait du désir d’offrir aux Zambiens “une vie meilleure”.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.